Ils ont changé
de métier !

Découvrez leur parcours à travers l’enquête nationale sur le devenir des salariés en reconversion

2021

L’enquête en bref

Depuis le 1er janvier 2019, le Projet de Transition Professionnelle (PTP) a remplacé le Congé Individuel de Formation (CIF). Le Projet de Transition Professionnelle permet aux salariés de s’absenter de leur poste de travail et de suivre une formation certifiante pour changer de métier ou de profession. Les Associations Transitions Pro prennent en charge les frais pédagogiques et maintiennent le salaire du bénéficiaire pendant la durée de la formation.

Au cours des années 2020 et 2021, environ  33 000 personnes ont terminé une formation financée dans le cadre d’un PTP au sein du réseau des Transitions Pro.

Découvrez en détail l’ensemble des données issues de notre enquête nationale menée auprès des bénéficiaires de ce dispositif.

Attention : sur les graphiques les résultats s’affichent par défaut pour les sortants 2020 et 2021. Les commentaires ne portent que sur les résultats 2021.

  • Avant l’entrée en formation, les deux tiers des salariés ont au maximum un niveau bac.
  • Les formations les plus fréquemment financées sont de niveau 3 et dans le domaine du transport.
  • 6 mois après la fin de la formation, 91 % des bénéficiaires d’un PTP ont réalisé leur projet ou poursuivent leur parcours de reconversion.
  • Parmi eux, 57 % occupent un poste en lien avec la formation suivie
  • 83 % des bénéficiaires occupant un nouveau poste  affirment que leurs nouvelles conditions de travail sont meilleures ou bien meilleures qu’avant.

L’enquête en détail

Avant la formation

La situation professionnelle des bénéficiaires

Deux familles de métiers dominantes

Avant d’entrer en formation, les bénéficiaires d’un PTP sont des salariés : 95 % occupaient un poste en CDI, 5 % étaient en CDD, en intérim ou intermittents du spectacle.

% d’entre eux proviennent de deux grandes familles de métiers : les métiers du commerce de la vente et de la grande distribution d’un côté (18 %) et les métiers des services à la personne et à la collectivité de l’autre (21 %). Les salariés issus du transport-logistique (12 %) et ceux travaillant dans des métiers de support à l’entreprise sont également bien représentés (10 %).

Plus en détail, la moitié des salariés se concentrent sur 10 domaines professionnels. Figure 1

  • Le domaine « Aide la vie quotidienne » concerne 8 % des salariés : ils exercent des métiers d’assistance auprès des adultes ou des enfants, d’employés à domicile …
  • Le domaine « Grande distribution » regroupe 8% des salariés : ils exercent des métiers de personnel de caisse et/ou de mise en rayon…

Une reconversion à mi-parcours de la vie professionnelle

Sur une carrière professionnelle d’environ 42 ans, le changement de vie professionnelle survient généralement à mi-parcours. En effet, en moyenne, 22 ans se sont écoulés entre le moment où le bénéficiaire a débuté sa vie active et son entrée en formation dans le but de se reconvertir.

À la date de leur entrée en formation, 35 % des salariés étaient depuis plus de 9 ans dans leur entreprise. À l’inverse, 20 % y étaient depuis moins de 3 ans.

Figure 1
Les 15 principaux domaines d'emploi des bénéficiaires avant la formation
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Le profil des bénéficiaires : former les salariés moins qualifiés

Privilégier la formation des salariés les moins qualifiés est une préoccupation constante des Transitions Pro. À l’entrée en formation, 33 % ont un niveau 3 ou sont non diplômés. 33 % avaient un niveau 4. Figure 2

43 % des personnes formées sont des hommes et  57 % des femmes. Le niveau de formation initiale diffère peu selon le genre des bénéficiaires.

S’engager dans une formation longue afin de se reconvertir ou d’évoluer est un choix qui se fait le plus souvent à mi-parcours de carrière. L’âge des bénéficiaires d’une formation le confirme : 74% ont entre 35 et 49 ans. Les salariés séniors s’engagent moins souvent dans cette démarche : seuls 9% des bénéficiaires ont plus de 50 ans. Figure 3

Figure 2
Niveau de formation initiale des bénéficiaires
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Figure 3
Âge des bénéficiaires à l'entrée en formation
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Pendant la formation

Les formations dans le domaine du transport et du sanitaire et social sont plébiscitées

Les formations les plus suivies par les bénéficiaires sont assez spécifiques au public éligible au dispositif PTP.

Les formations dans le domaine du transport, manutention, magasinage arrivent en première position (12% de l’ensemble des formations). Les formations dans le domaine de la santé se situent en deuxième place avec 9% des bénéficiaires d’un PTP. Figure 4

Dans ces deux domaines, deux formations sont fortement plébiscitées. Il s’agit du Titre professionnel conducteur du transport routier de marchandises sur porteur ( 7 % des bénéficiaires) et du Diplôme d’État d’aide-soignant (6 %).

  • 34 % des formations financées sont de niveau 3. Elles sont plus fortement représentées dans le domaine de la santé et de la cuisine.
  • 21% des formations sont de niveau 4. Mais ce taux monte à 82 % pour les formations dans le domaine du secrétariat, bureautique, et même 91 % pour les formations en agriculture.
  • 31 % des formations sont de niveau 5. Le domaine ressources humaines, gestion du personnel, gestion de l’emploi compte 78 % de formation de ce niveau, l’informatique  79 % et le commerce 49 %. Figure 5

La durée moyenne d’une formation en PTP est d’environ 870 heures. Les formations dans le domaine de l’agriculture ou du travail du bois se caractérisent par des durées de formation supérieures (respectivement 1058 et 1106 heures en moyenne), à l’inverse des formations dans le domaine du transport ou de la sécurité (respectivement 540 et 568 heures en moyenne). Figure 6

92 % des bénéficiaires obtiennent le titre, la certification ou le diplôme en fin de formation. Figure 7

Figure 4
Les 15 premiers domaines de formation suivie
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Figure 5
Niveau de la formation suivie
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Figure 6
Durée de la formation suivie
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Figure 7
La réussite des formations
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Se former : une démarche volontaire

Pourquoi faire le choix de se reconvertir ? C’est le plus souvent une démarche offensive, c’est à dire volontaire de la part du bénéficiaire. L’envie réelle de changer de métier apparait comme la première motivation pour les salariés (93 % citent cette motivation).

Mais la reconversion peut également être envisagée pour sécuriser un parcours professionnel. Le souhait d’engager une formation va parfois de pair avec un risque de perte d’emploi.
Ainsi, 52 % des bénéficiaires ont entrepris cette démarche pour faire face à une « situation complexe » d’emploi (risque de licenciement, conditions de travail trop éprouvantes, …). Cette situation concerne plus souvent les salariés qui travaillaient dans le domaine du commerce ou de l’industrie.

Se former pour faire face à un problème de santé concerne 15 % des bénéficiaires d’une formation. Ce sont les salariés issus du domaine de la santé, dans les soins paramédicaux notamment  et du bâtiment : gros œuvre et second œuvre, qui sont le plus souvent dans cette situation.

Après la formation

9 bénéficiaires sur 10 réalisent leur projet de transition professionnelle

Parmi les sortants 2021, 91 % des bénéficiaires d’un PTP ont déjà réalisé leur projet ou poursuivent leur parcours de reconversion. Figure 8
Dans le détail, il apparait que 57 % d’entre eux ont réalisé leur projet de reconversion professionnelle et occupent un poste en lien avec leur formation. Ce taux est en forte hausse par rapport aux sortants de formation en 2020. En effet dans un contexte économique impacté de plein fouet par la crise sanitaire, ils n’étaient que 49 % à avoir réalisé leur transition professionnelle.
Parmi les bénéficiaires d’un PTP en 2021, un tiers d’entre eux sont toujours en cours de reconversion, c’est-à-dire qu’ils continuent à mettre en œuvre leurs projets. Tandis que moins d’un sur dix a mis fin à son projet.

Quel que soit le sexe du bénéficiaire ou son niveau de diplôme avant la formation, le taux de personnes qui occupent un poste en lien avec leur formation est le même.
En revanche, il varie selon l’âge du bénéficiaire à l’entrée en formation. 6 mois après la fin de leur formation, 67 % des moins de 30 ans occupent un poste en lien avec la formation suivie contre 40 % des bénéficiaires âgés de 50 ans et plus. Ce taux est de 57 % pour les 30-49 ans.

Des projets qui peuvent prendre plus de temps à se réaliser

Ne pas avoir réalisé sa transition 6 mois après la fin de la formation ne signifie pas un abandon du projet. Pour 34 % des bénéficiaires, cette durée n’a pas suffi à mettre en œuvre leur projet de transition : 6 mois après la fin de la formation, ils sont à la recherche d’un poste en lien avec leur formation (71 %), en train de créer leur entreprise (17 %) ou de retour en formation (12 %). Ils peuvent se trouver dans plusieurs situations vis-à-vis du marché du travail :

  • Ils ont repris leur ancien poste de travail (50 %)
    Ils occupent un poste sans lien avec leur formation (5 %)
    Ils n’occupent pas d’emploi (45 %)

Le taux de bénéficiaire en cours de transition est par exemple élevé (45 %) après une formation dans le domaine
de l’agriculture car trois quarts des bénéficiaires sont en cours de création ou de reprise d’une exploitation agricole, projet qui peut nécessite plus de 6 mois …

Quel nouvel emploi ?

La mise en œuvre des projets de reconversion professionnelle peut différer selon le contrat de travail initial. Dans certains domaines, les bénéficiaires doivent acquérir une expérience professionnelle avant de pouvoir accéder à un CDI et accepteront des CDD. D’autres, au contraire, ont entamé une formation notamment pour sortir de la précarité professionnelle et obtenir un contrat stable.

Ainsi, 6 mois après la fin de leur formation en 2021, 54 % des personnes ayant réalisé leur transition professionnelle sont en CDI dans leur nouveau poste et 34 % sont en CDD ou Intérim. 8 % ont fait le choix de créer leur entreprise. Figure 9

De manière comparable à la structure de l’emploi salarié en France, 78 % des bénéficiaires sont employés par une entreprise du secteur privé.

La grande majorité des bénéficiaires ayant réalisé leur transition professionnelle occupe un emploi à temps complet (92 %). Les personnes travaillant à temps partiel le font principalement faute de pouvoir travailler davantage dans l’entreprise ou pour exercer une activité complémentaire en parallèle.

Figure 8
La réalisation de la transition
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Figure 9
Nouveau contrat après réalisation de la transition
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Un taux de réalisation selon la formation suivie ?

C’est parmi les bénéficiaires d’une formation dans le domaine de la santé que l’on observe le plus fort taux transition aboutie : 74 % des personnes qui ont suivi une formation dans ce domaine occupent un poste en lien avec la formation suivie. L’insertion est particulièrement élevée pour les aides-soignants (80 %) et les auxiliaires de puériculture (71 %). Dans ce domaine, 17 % des bénéficiaires sont encore en cours de transition.

En deuxième position, on retrouve les formations dans certains domaines du bâtiment : 72 % des bénéficiaires d’une formation en électricité ou génie climatique et 67 % en génie civil ont réalisé leur transition 6 mois après la fin de leur formation. Dans ces domaines, le taux d’abandon du parcours est faible, inférieur à 7 %.

Avec 60 % de réalisation de la transition, cinq domaines de formation se partagent la 3ème place du podium. Cela concerne le tertiaire de bureau avec des formations en comptabilité-gestion en secrétariat-bureautique ou dans les ressources humaines, le travail social et l’enseignement-formation.

Les métiers visés par ces domaines de formation font pour la plupart partie de la liste des métiers porteurs établie par chaque association Transitions Pro régionale.

Parmi les formations couramment financées, en plus du diplôme d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture, le TP conseiller en insertion professionnelle et les TP secrétaire assistant médico-social et secrétaire comptable tirent leur épingle du jeu avec respectivement 70 % et 65 % de personnes en poste.

Quel bénéfices d’une reconversion professionnelle ?

Les bénéficiaires ayant réalisé leur transition témoignent de multiples bénéfices à la suite de leur changement de métier : intérêt du travail, reconnaissance des compétences, amélioration des conditions de travail, augmentation des responsabilités …

Dans leur nouveau poste, 83 % d’entre eux affirment que leurs nouvelles conditions de travail sont meilleures ou bien meilleures qu’avant.
Plus de sept bénéficiaires sur dix estiment que leurs compétences sont désormais mieux reconnues et à être plus satisfaits des responsabilités qui leur sont confiées. 84 % d’entre eux affirment trouver leur nouveau poste plus intéressant (contre seulement 23 % des personnes qui ont conservé leur poste d’avant la formation). L’augmentation du salaire apparait également comme une amélioration puisque XX% des personnes ont, à présent, un salaire plus élevé (sur la base d’un temps plein) que celui qu’elles percevaient avant leur formation.

De manière générale, quelle que soit la situation des bénéficiaires sur le marché du travail, l’impact de la formation suivie sur leur carrière est réel : 96 % des bénéficiaires estiment qu’elle a été utile dans leur parcours professionnel Figure 11 et 96 % recommenceraient cette démarche.

Figure 10
Nouveau poste : amélioration des conditions de travail
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Figure 11
Utilité de la formation dans le parcours professionnel
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Figure 12
Synthèse de la situation sur le marché du travail 6 mois après la fin de la formation
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