Ils ont changé
de métier !

Découvrez leur parcours à travers l’enquête nationale sur le devenir des salariés en reconversion

2023

L’enquête en bref

Le Projet de Transition Professionnelle permet aux salariés de s’absenter de leur poste de travail et de suivre une formation certifiante pour changer de métier ou de profession. Les Associations Transitions Pro prennent en charge les frais pédagogiques et maintiennent le salaire du bénéficiaire pendant la durée de la formation.

Depuis 2020, environ 65 000 personnes ont terminé une formation financée dans le cadre d’un PTP au sein du réseau des Transitions Pro.

Découvrez en détail l’ensemble des données issues de notre enquête nationale menée auprès des bénéficiaires de ce dispositif.

Les commentaires suivant ne portent que sur les résultats 2023.

  • Avant l’entrée en formation, un tiers des salariés ont un niveau inférieur au bac
  • Les formations les plus fréquemment financées sont de niveau 3 et dans le domaine de la santé.
  • 6 mois après la fin de la formation, 91 % des bénéficiaires d’un PTP ont réalisé leur projet ou poursuivent leur parcours de reconversion.
  • Parmi eux, 59 % occupent un poste en lien avec la formation suivie
  • 83 % des bénéficiaires occupant un nouveau poste  affirment que leurs nouvelles conditions de travail sont meilleures ou bien meilleures qu’avant.

L’enquête en détail

Avant la formation

La situation professionnelle des bénéficiaires

Deux familles de métiers dominantes

Avant d’entrer en formation, les bénéficiaires d’un PTP sont des salariés : 97 % occupaient un poste en CDI, 3 % étaient en CDD, en intérim ou intermittents du spectacle.

36 % d’entre eux proviennent de deux grandes familles de métiers : les métiers de la santé d’un côté (21 %) et les métiers du commerce de l’autre (21 %). Les salariés issus du transport-logistique (10 %)  sont également bien représentés (11 %).

Plus en détail, la moitié des salariés se concentrent sur 10 domaines professionnels. Figure 1

  • Le domaine « Aide la vie quotidienne » concerne 9 % des salariés : ils exercent des métiers d’assistance auprès des adultes ou des enfants, d’employés à domicile …
  • Le domaine « Grande distribution » regroupe 7 % des salariés : ils exercent des métiers de personnel de caisse et/ou de mise en rayon…

Une reconversion à mi-parcours de la vie professionnelle

Sur une carrière professionnelle d’environ 42 ans, le changement de vie professionnelle survient généralement à mi-parcours. En effet, en moyenne, 21 ans se sont écoulés entre le moment où le bénéficiaire a débuté sa vie active et son entrée en formation dans le but de se reconvertir.

À la date de leur entrée en formation, 35 % des salariés étaient depuis plus de 9 ans dans leur entreprise. À l’inverse, 18 % y étaient depuis moins de 3 ans.

Figure 1
Les 15 principaux domaines d'emploi des bénéficiaires avant la formation
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher

Le profil des bénéficiaires : former les salariés moins qualifiés

Privilégier la formation des salariés les moins qualifiés est une préoccupation constante des Transitions Pro. À l’entrée en formation, 40 % ont un niveau 3 ou sont non diplômés. 28 % avaient un niveau 4. Figure 2

42 % des personnes formées sont des hommes et  58 % des femmes. Les hommes ont un niveau d’études initiales un peu plus faible que celui des femmes (44 % ont un niveau inférieur au bac contre 37 % des femmes).

S’engager dans une formation longue afin de se reconvertir ou d’évoluer est un choix qui se fait le plus souvent à mi-parcours de carrière. L’âge des bénéficiaires d’une formation le confirme : 40 % ont entre 35 et 44 ans. Les salariés séniors s’engagent moins souvent dans cette démarche : seuls 11 % des bénéficiaires ont plus de 50 ans. Figure 3

Figure 2
Niveau de formation initiale des bénéficiaires
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 3
Âge des bénéficiaires à l'entrée en formation
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Pendant la formation

Les formations dans le domaine du transport et du sanitaire et social sont plébiscitées

Les formations les plus suivies par les bénéficiaires sont assez spécifiques au public éligible au dispositif PTP.

Les formations dans le domaine du transport, manutention, magasinage et les formations dans le domaine de la santé occupent les deux premières places avec respectivement 13 % et 11 % des bénéficiaires d’un PTP. Figure 4

Dans ces deux domaines, deux formations sont fortement plébiscitées. Il s’agit du  Diplôme d’État d’aide-soignant (9  %) et du Titre professionnel conducteur du transport routier de marchandises sur porteur (7 % des bénéficiaires).

  • 27 % des formations financées sont de niveau 3. Elles sont plus fortement représentées dans le domaine de de la cuisine et du transport.
  • 28 % des formations sont de niveau 4. Mais ce taux monte à 81% pour les formations en santé et à 83 % pour celles dans le domaine du secrétariat, bureautique.
  • 28 % des formations sont de niveau 5. Le domaine ressources humaines, gestion du personnel, gestion de l’emploi compte 78 % de formation de ce niveau, l’informatique et l’enseignement-formation 80 %. Figure 5

La durée moyenne d’une formation en PTP est d’environ 850 heures. Les formations dans le domaine de la santé ou de l’agriculture se caractérisent par des durées de formation supérieures (respectivement 1 400 et 1 100 heures en moyenne), à l’inverse des formations dans le domaine du transport ou des ressources humaines (respectivement 550 et 730 heures en moyenne). Figure 6

94 % des bénéficiaires obtiennent le titre, la certification ou le diplôme en fin de formation. Figure 7

Figure 4
Les 15 premiers domaines de formation suivie
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 5
Niveau de la formation suivie
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 6
Durée de la formation suivie
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 7
La réussite des formations
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher

Se former : une démarche volontaire

Pourquoi faire le choix de se reconvertir ? C’est le plus souvent une démarche offensive, c’est à dire volontaire de la part du bénéficiaire. L’envie réelle de changer de métier apparait comme la première motivation pour les salariés (93 % citent cette motivation).

Mais la reconversion peut également être envisagée pour sécuriser un parcours professionnel. Le souhait d’engager une formation va parfois de pair avec un risque de perte d’emploi.
Ainsi, 51 % des bénéficiaires ont entrepris cette démarche pour faire face à une « situation complexe » d’emploi (risque de licenciement, conditions de travail trop éprouvantes, …). Cette situation concerne plus souvent les salariés qui travaillaient dans le commerce ou dans l’industrie.

Se former pour faire face à un problème de santé concerne 15 % des bénéficiaires d’une formation. Ce sont les salariés travaillant dans les soins paramédicaux, dans la manutention de charge et dans le gros œuvre ou second œuvre du bâtiment, qui sont le plus souvent dans cette situation.

Après la formation

9 bénéficiaires sur 10 réalisent leur projet de transition professionnelle

Parmi les sortants 2023, 91 % des bénéficiaires d’un PTP ont déjà réalisé leur projet ou poursuivent leur parcours de reconversion. Figure 8
Dans le détail, il apparait que 59 % d’entre eux ont réalisé leur projet de reconversion professionnelle et occupent un poste en lien avec leur formation. Parmi les bénéficiaires d’un PTP en 2023, trois sur dix sont toujours en cours de reconversion, c’est-à-dire qu’ils continuent à mettre en œuvre leurs projets. Tandis que moins d’un sur dix a mis fin à son projet (taux stable depuis 3 ans).

Cette situation 6 mois après la formation varie selon le sexe et l’âge de la personne :

  • 62 % des femmes occupent un poste en lien avec leur formation contre 56 % des hommes.
  • 67 % des moins de 30 ans occupent un poste en lien avec la formation suivie contre 47 % des bénéficiaires âgés de 50 ans et plus. Ce taux est de 59 % pour les 30-49 ans.

Le taux de personnes qui occupent un poste en lien avec leur formation est en revanche le même quel que soit leur niveau initial.

Des projets qui peuvent prendre plus de temps à se réaliser

Ne pas avoir réalisé sa transition 6 mois après la fin de la formation ne signifie pas un abandon du projet. Pour 32 % des bénéficiaires, cette durée n’a pas suffi à mettre en œuvre leur projet de transition : 6 mois après la fin de la formation, ils sont à la recherche d’un poste en lien avec leur formation, en train de créer leur entreprise ou de retour en formation. Ils peuvent se trouver dans plusieurs situations vis-à-vis du marché du travail :

  • Ils ont repris leur ancien poste de travail (49 %)
  • Ils occupent un poste sans lien avec leur formation (5 %)
  • Ils n’occupent pas d’emploi (46 %)

Le taux de bénéficiaire en cours de transition est par exemple élevé (44%) après une formation dans le domaine
de l’agriculture car trois quarts des bénéficiaires sont en cours de création ou de reprise d’une exploitation agricole, projet qui peut nécessite plus de 6 mois …

Quel nouvel emploi ?

La mise en œuvre des projets de reconversion professionnelle peut différer selon le contrat de travail initial. Dans certains domaines, les bénéficiaires doivent acquérir une expérience professionnelle avant de pouvoir accéder à un CDI et accepteront des CDD. D’autres, au contraire, ont entamé une formation notamment pour sortir de la précarité professionnelle et obtenir un contrat stable.

Ainsi, 6 mois après la fin de leur formation en 2023, 53 % des personnes ayant réalisé leur transition professionnelle sont en CDI dans leur nouveau poste et 33 % sont en CDD ou Intérim. 9 % ont fait le choix de créer leur entreprise. Figure 9

De manière comparable à la structure de l’emploi salarié en France, 74 % des bénéficiaires salariés sont employés par une entreprise du secteur privé.

La grande majorité des bénéficiaires ayant réalisé leur transition professionnelle occupe un emploi à temps complet (92 %). Les personnes travaillant à temps partiel le font principalement faute de pouvoir travailler davantage dans l’entreprise ou pour s’occuper d’enfants ou d’une personnes dépendante.

Figure 8
La réalisation de la transition
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 9
Nouveau contrat après réalisation de la transition
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher

Un taux de réalisation selon la formation suivie ?

C’est parmi les bénéficiaires d’une formation dans le domaine de la santé que l’on observe le plus fort taux transition aboutie : 80 % des personnes qui ont suivi une formation dans ce domaine occupent un poste en lien avec la formation suivie. L’insertion est particulièrement élevée pour les aides-soignants (87 %) et les auxiliaires de puériculture (75 %). Dans ce domaine, seulement 13 % des bénéficiaires sont encore en cours de transition.

En deuxième position, on retrouve les formations dans en électricité ou génie climatique : 70 % des bénéficiaires ont réalisé leur transition 6 mois après la fin de leur formation. Dans ces domaines, le taux d’abandon du parcours est faible, inférieur à 7 %.

Avec 69 % de transitions réussies, le domaine de l’enseignement-formation occupe la troisième place du podium avec des formations vers les métiers de conseiller en insertion professionnelle ou formateurs d’adultes. Non loin derrière, les formations dans le domaine du travail social sont aussi pourvoyeuses de reconversions réussies avec 64 % de transitions réalisées.

Les métiers visés par ces domaines de formation font pour la plupart partie de la liste des métiers porteurs établie par chaque association Transitions Pro régionale.

Quel bénéfices d’une reconversion professionnelle ?

Les bénéficiaires ayant réalisé leur transition témoignent de multiples bénéfices à la suite de leur changement de métier : intérêt du travail, reconnaissance des compétences, amélioration des conditions de travail, augmentation des responsabilités …

Dans leur nouveau poste, 83 % d’entre eux affirment que leurs nouvelles conditions de travail sont meilleures ou bien meilleures qu’avant.
Trois quart des répondants estiment que leurs compétences sont désormais mieux reconnues et à être plus satisfaits des responsabilités qui leur sont confiées. 85 % d’entre eux affirment trouver leur nouveau poste plus intéressant. L’augmentation du salaire apparait également comme une amélioration puisque 53 % des personnes ont, à présent, un salaire plus élevé (sur la base d’un temps plein) que celui qu’elles percevaient avant leur formation.

De manière générale, quelle que soit la situation des bénéficiaires sur le marché du travail, l’impact de la formation suivie sur leur carrière est réel : 96 % des bénéficiaires estiment qu’elle a été utile dans leur parcours professionnel Figure 11 et 96 % recommenceraient cette démarche.

Figure 10
Nouveau poste : amélioration des conditions de travail
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 11
Utilité de la formation dans le parcours professionnel
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher
Figure 12
Synthèse de la situation sur le marché du travail 6 mois après la fin de la formation
Données non filtrées
Aucune donnée à afficher

Affiner les données de l'enquête

Sélectionner jusqu'à 2 critères